Réflexion sur la servitude salariale
14 septembre 2013 11:05, par Philippe de MacédoineCet article est trop loin du concret et est erronné.
le point I recense les conséquences de la société industrielle : réduction de la notion de savoir-faire, avilissement du prolétaire et de facto chomage et globalisation. Il se conclut par "sortons du salariat c’est subversif". La conclusion ne coule pas de source, excusez moi. Personnellement j’aurais conclu : "si vous voulez votre avoir votre chance, essayez de développer votre propre savoir faire. Vous avez plus de chance à avoir une vie saine en étant maçon, tapissier, tisserand (ou ingénieur sérieux) qu’en étant téléopérateur avec un bac +5 en psychologie des drosophiles."
un commis boucher ou menuisier peut très bien être salarié dans des guildes ou des structures à taille humaine et vivre de manière épanouie.
toute notre société est basée sur le salariat. La location d’un appartement est impossible pour un non salarié qu’il soit pauvre ou qu’il soit nanti (j’ai fait l’expérience personnellement quand j’ai essayé une expérience en travailleur libéral).
le vrai travail (j’entends par là celui réalisé par une personne disposant d’un savoir-faire) mène toujours à l’oeuvre. Le fils du maçon peut admirer le travail de son père en passant devant (je sais ce que c’est). Cela donne des valeurs et est essentiel pour l’instruction des enfants. La névrose actuelle est surtout lié au fait que les générations modernes n’ont plus de savoir-faire identifié et se confinent dans le tertiaire qui est l’inutilité absolue.
L’allocation universelle est un concept économiquement viable mais sociologiquement inepte. Quel est l’intérêt d’aller alors à l’école apprendre un vrai métier ? Je voyais l’autre jour la sortie des étudiants d’un lycée horticole près de Valence... Qu’est ce qui motivera les gamins futurs allocataires, à aller dans une si jolie filière ? Ils lui préféreront des études de sociologie d’état ou d’action co qui sont des fumisteries.
La seule attitude subversive, ce n’est pas de rejeter le salariat mais de se développer personnellement ou développer ses enfants afin qu’ils acquièrent un savoir-faire qui saura les valoriser. Cela se fait à l’école ou en cours de vie quand cela est possible. C’est aussi de consommer intelligemment (vérifier les étiquettes, entrer dans les boutiques avec l’intention claire de ne pas acheter et observer la démence de tels lieux, focaliser sur la qualité au détriment de la quantité). Le reste, ce ne sont que des calembredaines.