Entretien avec Alexandre Douguine
31 mai 2013 12:19, par MakhanorDouguine est un intellectuel de haute volée, tout comme Alain De Benoist.
Je commence à être fatigué par les interventions de ces catholiques-piquets qui s’interdisent de penser le mouvement historique tant ils sont saisis par leur catéchisme révélé.
Tout comme me fatiguent franchement les musulmans aveuglés par la lumière artificielle de leur dogmatisme fanatique qui ne sont que l’autre face d’une même pièce, battue par la technè vétérotestamentaire.
L’alliance prônée par Douguine, Hossein ou Soral est le bon sens stratégique même, pour qui souhaite en finir avec la domination yahvique et ses instruments séculiers que sont l’individualisme, l’athéisme, le capitalisme réifiant, l’abstraction mathématique, l’inversion, l’égalitarisme, le racisme etc...
Mais maintenant je pose la question à ces messieurs : lorsque vous aurez terrassé la Bête et que les marchands du temple auront plié les gaules, qu’adviendra-t-il ?
Car il est évident que l’alliance des fils, quand bien même elle aurait permis une meilleure connaissance mutuelle, se brisera.
N’en doutez pas, l’heure ne sera plus à la réconciliation et chacune des religions universalistes revendiquera son devoir à conquérir les coeurs et les esprits.
Je ne prétends pas que cette étape n’est pas nécessaire ou même salutaire, mais il faut bien savoir que lorsqu’on s’engage dans un combat main dans la main contre un ennemi commun puissant, il faut aussi penser à ce qui adviendrait en cas de victoire...
La suite logique, voire mécanique, sera l’impossibilité du mélange et donc la séparation du monde chrétien et musulman.
Ces deux mondes vivront assurément plus libres et plus prospères mais ils seront aussi certainement en guerre perpétuelle pour l’hégémonie.
Et celà, je n’ai de cesse d’essayer de le faire entendre, est dû à des traits de caractères structurels communs à ces deux religions monothéistes.
Traits qu’elles ont hérité de papa, qui est, dans la sainte famille monothéiste patriarcale, toujours le plus malin.