Le même Klarsfeld qui a pondu un livre sur les déportés tellement grand qu’il est lui-même aussi grand que ce livre.
Le même Klarsfeld qui ne rate pas une occasion de culpabiliser les français dès que l’occasion se présente.
Le même Klarsfeld qui a poussé la France à ne pas célébrer le cinquantenaire de la mort de Céline en janvier 2011.
Le même Klarsfeld qui fait ici bizarrement l’éloge de la compassion des Français qui auraient pris conscience de l’horreur qui se tramait alors que personne n’était au courant car il n’est pas sensé y avoir eu de rescapé ou de témoins, du moins pas à ce moment là. Ils ont au mieux imaginé, supputé, supposé. Personne à ce moment précis ne sait ce qui advient aux juifs déportés. Juste que les Français ne les voient pas revenir... mais ça ne prouve pas pour autant leur mort. Ils ont senti que quelque chose n’allait pas, l’église aussi d’ailleurs, apparemment.
Je croyais, pour l’avoir entendu à l’école, que la totalité des juifs de Hongrie avaient été déportée...
Dans le diagramme en barres à la fin, où est le Vatican, dont la totalité des juifs est sensée avoir disparu ?
Eh bien entre 1987 et 2013, il y a eu 1990 - loi Gayssot -, puis 1995 - discours du Vel d’Hiv mémorable, si j’ose dire, de Chirac, du 16 juillet 1995 :
"Ouiiii, l’occupaaant a étéééé, chacun le saiiit, secondé par les Français, par l’état français. Ces heuuures noires... souillent à jamais notre histoire"
Un an plus tôt, en 1994, Mitterand avait déclaré à Elkabach :
"Et bien ils attendront longtemps. La France n’a pas d’excuse à donner. Et dans 100 ans peut-être aussi. Soyons sérieux. C’est l’entretien de la haine. La république ne doit pas être gouvernée par la haine"
Belle, lente mais hélas inexorable dérive discursive.
Un jour, on se demandera si être heureux n’est pas finalement un délit passible d’amende voire de prison... Moi ça fait des années - 30 au moins - que je me pose cette question. Et j’en ai 35.
Hervé