Questions troublantes sur la tuerie du Connecticut
20 décembre 2012 15:38, par ZinoLe problème est, à mon avis, mal posé dans cet article. La question du complot est ici secondaire. L’exploitation médiatique et politique de ce drame est précisément le sujet central de cette affaire.
Depuis maintenant des années les médias, les politiques, artistes et les intellectuels libéraux libertaires alimentent la confusion entre l’outil et l’utilisateur, la conséquence et la cause. L’exploitation médiatique de ce drame en est l’exemple parfait. Les armes tuent, les armes sont les seules responsables des massacres, nous dit-on. Mais qu’en est-il du tireur ?
On le considère généralement comme un fou, un irresponsable en quelque sorte. Par conséquent on évite de se poser des questions essentielles : Quelles valeurs morales, quelle éducation et quel environnement (quelles substances) peuvent provoquer un comportement si soudain et meurtrier ?
Les armes sont des accélérateurs, elles ne sont pas le déclencheur. Des voitures sont désormais utilisées à des fins similaires (massacres d’enfants).Alors pourquoi s’en prendre aux armes ? Et pourquoi pas demain aux voitures ou au droit de vote ?
Dans la société libérale libertaire, en dehors des sacrements religieux (devenu de plus en plus rares), il subsiste peu de rites de passage de l’enfance vers l’âge adulte. L’obtention du permis de conduire, du permis de chasse ou de port d’armes sont ce qui s’en approche le plus. La société reconnaît que le citoyen est désormais assez responsable et équilibré pour manier des objets dangereux, pour détenir un pouvoir et l’utiliser avec sagesse.
Retirer toutes les armes revient donc à nier la capacité des citoyens adultes à se maîtriser, à détenir un pouvoir, à être responsables. L’interdiction des armes, nous informe sur la considération et le respect qu’ont les pouvoirs exécutifs, législatifs et médiatiques à l’égard des citoyens : ils nous considèrent comme des enfants irresponsables. Le projet est de retirer tous ses attributs à l’homme responsable, toute souveraineté collective et individuelle au citoyen, pour nous transformer en enfants idiots, gloutons, capricieux et violents, des enfants qui au final resteront facilement manipulables et soumis.
Alain Soral écrivait "Vers la féminisation", je crois qu’on peut désormais y ajouter "vers l’infantilisation".