Les réseaux de l’horreur au cinéma
10 décembre 2012 23:12, par esperanzaCe qui me gêne avec certains des films cités, et les films qui prétendent dénoncer ce genre de pratique en général, c’est qu’on ne sais pas trop si le spectateur y va pour s’informer, réfléchir sur le sujet, participer à une dénonciation, ou simplement parce que sans qu’il se l’avoue ça l’excite. L’intention du spectateur n’est pas pure, celle du producteur et du réalisateur encore moins. Le scandale, le sexe , la transgression font vendre. Je me souviens de Portier de Nuit dans lequel Liliana Cavani opérait une sorte de glamourisation du nazisme hyper malsaine dans ce qui était en fait une espèce de porno soft. Donc non, on ne va pas voir ces films, on regarde à la rigueur des documentaires et si on veut vraiment s’informer sur le sujet, il y a des livres pour ça.
Je dois être sûrement très limitée mais par exemple Eyes Wide Shut au premier visionnage je me suis dit que Kubrick l’avait fait parce qu’il avait envie de mater le cul de Nicole Kidman. Un peu un caprice pas assumé de vieillard libidineux. La 2ème fois j’ai trouvé le film un peu meilleur mais qd même à la fois naïf et pervers dans une sorte d’attraction-répulsion pour le mal (alors que dans Orange Mécanique, par ex, il n’y avait pas cette ambihguïté) ... Le spectateur est piégé dans un rôle de voyeur, il est donc complice. Cela peut l’amener à s’interroger sur lui-même, ou bien à basculer...