Québec : Les indépendantistes reviennent au pouvoir
6 septembre 2012 03:31, par vec pour@Protis
Je confirme en partie vos propos... j’ai voulu émigrer au Québec il y a quelques années mais j’ai rapidement compris que j’avais de très faibles chances de répondre aux critères retenus par l’Immigration. On m’a d’ailleurs dit sans ambages que l’on recherchait davantage des francophones non-Français, des Africains et des sud-américains (à cette époque, soit il y a une dizaine d’années ). En revanche, il y avait une très forte demande sur les métiers d’artisanat et de bouche typiquement français, comme aux Etats-Unis d’ailleurs.
Par contre, rien à redire au niveau de l’accueil, avec des gens sans doute plus chaleureux et hospitaliers que les Français, pour peu qu’on ne donne pas dans le style prétentieux et arrogant... j’avais également l’impression que les rapports entre les gens étaient de manière générale beaucoup plus détendus qu’en France, moins agressifs... mais c’était peut-être un effet du décalage culturel.
C’est vrai qu’il y a un certain agacement à constater que la France, "pays d’ouverture", accueille sans problèmes, et dans des conditions matérielles généralement assez avantageuses (la cité U internationale, etc.), de nombreux étudiants ou travailleurs en provenance de l’étranger, et en particulier du Canada, mais que dans le sens inverse les jeunes Français se heurtent à des quotas et à des critères particulièrement stricts.
Je me rappellerai toujours de cette américaine que j’avais croisée dans une soirée et qui m’avait expliqué être venue étudier en France pour des raisons totalement opportunistes, car elle n’avait tout simplement pas les moyens de faire des études dans son pays... alors qu’en France, la scolarité était pour ainsi dire gratuite, elle pouvait bénéficier d’une chambre en cité U, de la sécu, etc.
J’entends effectivement dire qu’il y a beaucoup de Français qui déchantent là-bas, dès lors qu’il s’agit de trouver ou conserver un travail. Apparemment, c’est même pas la peine de partir sans la perspective d’une promesse d’embauche ou d’un CDD au minimum, sinon tu es bon pour le fast-food et les petits boulots, sans rapport avec ta qualification... solution guère satisfaisante, passé un certain âge.
J’ai personnellement adoré Québec, ville magnifique, un peu moins Montréal, où l’ambiance et l’architecture sont déjà plus nord-américaines et où l’on rencontre des bilingues fédéralistes qui tiennent apparemment les Français et leurs coreligionnaires francophones dans le même mépris !