Les Français montent (enfin !) au créneau
12 janvier 2012 09:16, par Ninja gaulois
Le nombre d’anglicismes que l’on peut relever dans des conversations de tous les jours est effarant. A la rigueur, le plus dérangeant n’est peut-être pas l’emploi de mots anglais dont on sait très bien qu’ils sont anglais ; leader, marketing, etc., d’autant plus qu’ils ont souvent eu une bonne raison de s’imposer, notamment les termes liés à l’informatique et à internet, dont les innovations viennent des États-Unis. A ce titre, il faut aussi arrêter les francisations idiotes : on a par exemple parlé, à une époque, de nous imposer l’ignoble "clavardage" au lieu du chat (dont on francise parfois l’orthographe en "tchat") ou une "arobe" pour remplacer "arobase".
Non, le pire est, à mon sens, l’effet destructeur des constructions grammaticales anglaises et des faux-amis sur notre langue. On entend à longueur de journée des "être supposé" au lieu d’"être censé", des "faire sens" comme emprunt à "make sense", des "définitivement" à la place de "clairement" ou "absolument" à cause du faux-ami "definitely", et la liste est longue...
Tout cela est évidemment le symptôme d’une américanisation rampante. L’idée d’une campagne de sensibilisation n’est pas idiote, l’exemple québécois et ses apparents extrêmes qui nous amusent tant ("chien chaud" pour "hot dog" !) prouvant qu’on peut, avec de la volonté, parvenir à préserver sa langue des ravages de l’anglicisation globalisée.