L’encyclopédie, à défaut d’entériner le projet initial qui était d’en faire une somme de tout le savoir connu, nécessairement "axiologiquement neutre", s’est avéré n’être en définitive qu’un espèce de compendium hystérique (et de nature journalistique, c’est-à-dire subjectiviste sous un camouflage rhétorico-standard), recelant tout ce qu’il y avait de "décadent" (au sens nietzschéen mais sans l’absurdité "immoraliste" l’accompagnant), d’élitiste et de démagogique (tel qu’on peut le lire dans un article récent du site, les deux ne s’excluent pas obligatoirement) à l’intérieur des moeurs de l’époque qui, toujours, agissent comme un incubateur pour les oeuvres immanentistes.
On remarque qu’aujourd’hui il ne reste en réalité que trois alternatives : soit une morale sans Dieu (dans ce cas-ci le terme d’"éthique" serait plus juste), incarnée par la mascarade politicienne, le "New age" ainsi que tous les mouvements réformistes en général ; soit un théisme qui peut être incarné dans une organisation sociale menacée pas les déséquilibres dualistiques en tout genre (la religion), ou encore une foi personnelle, qui se termine souvent en pusillanimité ; soit, enfin, un agnosticisme (que j’aime bien renommer : "humanisme naïf") ayant réponse-à-tout, qui se trouve à être le cheval de bataille du premier clan et la moue de déception du second.
Mais, dans tout les cas, l’absence d’un "commerce" charitable de la science, cette propension qu’ont les gens du commun à l’égoïsme transcendantal (autosuffisance d’un inconscient collectif parvenu à maturité, depuis la débilitation de l’organique par le technologique), l’absence en tout et pour tout d’échanges respectueux, débonnaires, promulguant la gratuité des rapports interpersonnels, est ce qui, pour finir, produit des outils de connaissance idiosyncrasiques (déclinés sur plusieurs couches de refoulement, ou, sinon, d’ivresse psychanalytique libertarienne) dont on a bien raison de dire (avec Soral) qu’elles sont le miroir de l’âme du Démon !