Désolé, mais la "chariatisation" de la Libye, tout comme la victoire électorale des islamistes radicaux en Tunisie et en Egypte peut très bien être une excellente nouvelle pour les pays occidentaux, comme elle l’est en Arabie saoudite et au Qatar.
Le seul contre-exemple est l’Afghanistan, parce que ces puristes de Talibans ont refusé de laisser passer le pipeline d’Unocal reliant la mer Caspienne au Golfe persique. Mais s’ils l’avaient fait, on peut parier que les pays occidentaux les auraient choyé comme une monarchie du Golfe, sans verser une larme pour les femmes sous burqua...
La charia est une excellente loi pour maintenir un peuple sous un talon de fer, et remplacer une dictature laïque par une dictature religieuse ne comporte aucun inconvénient pour les multinationales, tant que les richesses peuvent être pillées.
De plus, un régime islamiste a l’avantage de pouvoir être désigné à tout moment (au cas où il commette un écart vis à vis de ses protecteurs-exploiteurs) comme soutien du terrorisme international, donc à abattre (alors que pour un régime laïque, il faut inventer toute une mise en scène préalable, créer des attentats plus ou moins crédibles, faire une campagne médiatique qui dure des années).
L’islamisation radicale des pays qui viennent de changer de régime, que ce soit par les bombes ou par des "révolutions colorées", est donc une bonne nouvelle pour l’Empire.
Que les forces militaires d’occupation soient obligées de "s’attarder" dans les pays "libérés" n’est pas non plus un problème. Elles seront là pour sécuriser les investissements industriels, et vu les immenses bénéfices à prévoir, le coût militaire sera lui-même un investissement rentable.
Les victimes seront encore une fois les peuples. Et les cocus de l’histoire seront les jeunes crétins qui, parce qu’ils "twittaient" se voyaient déjà à Las Vegas...