L’absolutisme, c’est le ver dans le fruit de la monarchie
Le Roi était à la fois niveleur, diviseur et fédérateur. Il dominait en divisant les groupes sociaux puissants en face de lui, et apparaissait à leurs yeux comme l’élément qui finalement, les fédérait tout à la fois.
Mais comme indiqué dans l’article, Louis XIV a déséquilibré la monarchie en distribuant bien trop d’offices, avantageant la Robe face à l’Épée. La monarchie est alors viciée, elle est condamnée à long terme.
L’absolutisme, c’est le début de la fin.
Ce n’est pas ma thèse, mais celle de Jean-Christian Petitfils dans son ouvrage LOUIS XIV (si bien entendu, je l’ai correctement lu et compris). J’en recommande la lecture ainsi que l’auteur en général, qui vient d’ailleurs de faire paraitre un ouvrage intitulé JÉSUS (pas besoin d’en dire plus).
Il est clair par ailleurs que la république est allée bien plus loin que la monarchie dans la centralisation. Alors que la monarchie usait d’ingéniosité pour arriver à ses fins (parfois usant de ses troupes, ou étant forcée d’en user, notamment contre les Grands, comme Condé), la république s’est imposée dans un bain de sang, et pas seulement de sangs noble et royal. Elle a glorifié le Peuple pour mater ses ennemi, dont le Peuple lui-même in fine. Le Peuple n’est qu’un outil à sa disposition. Talleyrand n’a-t-il pas dit qu’il fallait bien agiter le Peuple avant de s’en servir ? Et à l’inverse, Louis XVI se refusera toujours à verser une seule goutte de sang français. Peut-être là fut sa perte...
Maintenant, il y a peut-être un volet sociologique à aborder concernant la centralisation. En effet, ce mouvement était-il inéluctable car fruit d’une évolution sociale/sociétale, ou bien a-t-il été porté au sommet par des hommes, par une idéologie, et imposé à tous ? Demandons à notre sociologue préféré !