Grèce : taux des obligations à un an : 88,485 %. Record historique battu.
Grèce : taux des obligations à 2 ans : 52,314 %. Record historique battu.
Grèce : taux des obligations à 10 ans : 19,815 %. Record historique battu.
Pour « sauver » l’Europe, la commission vient de créer le « Conseil pour le futur de l’Europe ». La Dream team est constituée de Jacques Delors, Felipe Gonzales, Tony Blair, Nouriel Roubini et Joseph Stiglitz à laquelle s’est joint le milliardaire Nicolas Bergruen pour s’occuper du dossier de la recapitalisation des banques avec l’objectif libéral d’une plus grande intégration européenne dans une Europe fédérale.
Le fédéralisme européen nous est présenté comme la panacée. On se raccroche à ce que l’on peut. Qu’est-il proposé, pour y voir plus clair ? Mario Draghi, le futur président de la BCE qui accompagne partout Jean-Claude Trichet, réclame une « large » révision du traité de Lisbonne. Il est sans surprise question d’adopter « une meilleure discipline fiscale ». Un discours identique à celui de Wolfgang Schaüble, le ministre allemand des finances, tandis que l’ex-chancelier social-démocrate Gerhard Schröder réclame l’émission d’euro-obligations. Les euro-obligations recueillent le soutien des socialistes allemands, français et espagnols. Il s’agit donc de poursuivre la même stratégie illusoire : donner du temps aux établissements financiers pour qu’ils recouvrent leur santé, tout en adoucissant l’austérité et la rigueur budgétaire en répartissant un peu plus la charge ? Décidemment nos pauvres socialistes n’ont rien compris à l’histoire qui se déroule ! Standard & Poor’s a averti qu’il noterait « CC » (la note actuelle de la Grèce) de telles obligations si elles étaient garanties selon le mode employé pour le Fonds de stabilité financière (FSFE), c’est à dire proportionnellement au PIB des pays qui le soutiennent, en application d’un principe bien connu : c’est l’élément le moins performant d’un assemblage qui détermine la performance finale de l’ensemble…Le dossier des banques reste ouvert et n’est pas près d’être fermé. Un très rigoureux ménage est inévitable. Les socialistes européens sont donc loin du compte avec leur vision étriquée de la crise et de sa solution. Ils vont donc délibérément nous tromper et poursuivre sur la lancée de leurs homologues espagnols et grecs qui s’apprêtent à rendre leur tablier, chose déjà faite par les portugais.