Quand un francophone dit ou entend "aïe", c’est que lui-même, ou quelqu’un d’autre à distance audible, éprouve de la douleur.
Quand un anglophone dit ou entend "I" (phonétiquement identique au "aïe" de la douleur francophone), (et qu’il écrit avec une majuscule, (même au milieu de la phrase, contrairement au "je")), c’est que lui-même ou quelqu’un d’autre s’exprime à la première personne du singulier, affirme son Moi.
Dans ces circonstances, anglophones et francophones auront toujours du mal à s’entendre, le francophone pensant que l’autre souffre quand il affirme son moi, tandis que l’anglophone pense que l’autre affirme son moi quand il souffre. De là à ce que les francophones soient considérés par les anglophones comme leurs souffre douleur, il n’y a qu’un pas. Le pas décalé...
Sur ce thème, on appréciera que, chez les russophones, l’expression du Moi, du pronom personnel de la première personnel du singulier, soit aussi, comme pour les anglophones, une seule lettre, le Я, qui, se prononçant "ïa", est donc le miroir phonétique du "aïe", mais qui pousse l’humilité, non seulement jusqu’à être la dernière lettre de l’alphabet cyrillique, mais aussi jusqu’à être omis dans le parler et l’écrit, étant implicitement sans le dire, comble de l’effacement, inclus dans la forme verbale à la première personne du singulier. Il est aussi miroir du РА cyrillique, P/r A/a dans le P/r, soit RA, égyptienne lumière s’il en est. Par ailleurs, le signe cyrillique le plus proche du "Moi" francophone, est le "Мы", qui veut dire "nous". Et celui du "I" y est présent dans le "Ж", "живите", vivez la vie, qui veut dire la même chose, la vie, dans le Ж, hiéroglyphe égyptien, la branche verticale symbolisant l’éclair vivifiant du X, la terre.
Est-ce ce qui faisait dire à Pierre Dac, que quand on prend ses vessies pour des lanternes, on se brûle ?
Toujours est-il que si le diable, se cache dans les détails, et pave ses voies vers l’enfer de nos bonnes IntenSIonS, il a encore bien du pain sur la planche pour déconstruire la structure du cyrillique et du français pour mettre le poing sur les I de ses cohortes.