Ne perdons pas de vu le désormais célèbre adage : le changement ne passera pas par les urnes mais par les burnes.

Entre Kamala et Trump, il n’y a aucun doute à avoir sur les bienfaits de l’élection de Trump. La limite à ce constat étant que le réseau du pouvoir officiel et légitime qu’incarne Trump est bien faible face aux autres réseaux de pouvoir aux Etats-Unis, surtout face au plus puissant de tous : celui des créateurs monétaires privés (évoqué dans Comprendre l’Empire). Des gens (ni WASP, ni cathos) qui ont réussi à s’octroyer pour des raisons historiques et théologiques, le droit de créer ex-nihilo de la monnaie dans la plupart des monnaies existantes, à commencer par le dollar. Pour résumer trivialement il faut s’imaginer le pouvoir que vous auriez si vous pouviez imprimer toute la monnaie que vous souhaitez sans risquer de poursuites judiciaires. Vous n’aurez jamais ce droit, eux l’ont, et le transmettent à leurs enfants.

Fouiller assidûment la question de la création monétaire privée, vous comprendrez que c’est le coeur nucléaire du pouvoir et de la spoliation des peuples. Toutes les autres questions politiques sont la conséquence de celle-ci car c’est par ce pouvoir qu’ils contrôlent tout le reste. La seule limite à cette spoliation massive des peuples est l’hyper-inflation qui apparaît lorsque les créateurs monétaires ne s’auto-régulent plus et se font une Grande Bouffe. Une Grande Bouffe qui déclenche le réveil du peuple (cf. la République de Weimar) car ce n’est ni plus ni moins que de la fausse monnaie légalisée qui est massivement émise à leur profit cosmopolite. En clair, ils possèdent les Casas del papel, qui aujourd’hui ont été essentiellement virtualitées par l’informatique, les rendant encore plus impalpables. Par le contrôle des monnaies et des mathématiques appliquées, ils ont asservi la plupart des peuples. Ces gens disposent de moyens financiers qui dépassent l’entendement. Les grandes fortunes industrielles et commerciales à la Elon Musk sont des nains à côté de ces gens, qui sont d’ailleurs leurs créanciers, au même titre que ce sont les créanciers des Etats et les bénéficiaires des intérêts des dettes nationales.

La prise du pouvoir ne peut passer en premier lieu que par la reprise du contrôle de la monnaie et l’interdiction de la création monétaire privée.

Le travail intellectuel à faire pour parvenir à terme à un changement par les burnes, ne devrait-il pas se concentrer à présent sur cette question ?