Portugal et Angleterre : triangulation entre Blancs, migrants et pouvoir profond
26 août 09:14, par De la méthodeL’immigration de masse en Europe n’est pas un complot messianique mais une nécessité capitaliste :
1. Diluer les forces révolutionnaires : Les grandes insurrections aboutissant a la perspective de l’abolition de l’État, de l’argent et du salariat sont nées en Europe (1871, 1919, 1921, 1936, 1968). L’arrivée massive de populations sans tradition de tels soulèvements agit comme un « solvant » : la force révolutionnaire se dilue, l’explosion devient improbable, et le pouvoir peut intensifier l’exploitation et la casse sociale tout en repoussant le moment de l’explosion révolutionnaire.
2. Créer une diversion interne : Les flux sont organisés pour générer des tensions sociales « ethniques » ou « culturelles », détournant l’énergie des classes populaires dans le ressentiment. Exemple : l’Indochine, pourtant colonie, n’a pas servi à une immigration de masse, car ses populations plus assimilables, pacifistes et sans culture tribale de la rancune intergénérationnelle ne nourrissaient pas de chaos utile au système, contrairement à certains flux africains exploités aujourd’hui pour cette fonction. Pendant que le conflit identitaire horizontal s’envenime, le capital continue sa marche intacte dans l’exploitation verticale.
3. Prévenir la prochaine crise révolutionnaire : Lors des soulèvements européens, deux camps apparaissent : abolition de l’État ou simple réforme de pouvoir. Or, la majorité des nouveaux arrivants, attirés par la sécurité matérielle, se rangent du côté de la conservation. Et la fraction la plus barbare peut être utilisée comme garde mobile contre le prolétariat. Cela renforce mécaniquement l’ordre établi contre toute abolition du salariat, de l’argent et de l’État.
En clair, l’immigration n’est pas la « faute » des uns ou des autres : elle est une arme du capital contre son propre prolétariat. Les élites sont obligées de l’utiliser pour neutraliser les potentiels foyers révolutionnaires. L’histoire montre que ce qui semble impossible aujourd’hui peut exploser demain : 1871, 1919, 1921, 1936, 1968. Le capital n’est pas éternel : il tombera de ses propres contradictions. Le reste (droits humains, discours antiracistes ou xénophobes) ne sont que des narrations émotionnelles sans portée historique réelle dans ce cadre, c’est de la mythologisation du réel. L’activité humaine produit les conditions objectives d’existence et les idéologies pour les justifier.