« Les mille terreurs des lois »
10 août 09:33, par driir
Merci M. Guyénot pour cette analyse. Ce basculement de tout l’empire dans cette nouvelle religion m’a toujours étonné. J’avais d’abord pensé que les cultes romains étaient devenus uniquement ritualistes (culte á l’empereur ou riruels supertitieux) et que le paganisme avait perdu sa dimension spirituelle. en fait, le paganisme avait su se renouveler ; c’est un corps vivant qui s’adapte et sait satisfaire toutes les aspirations des humains. Même la survivance de l’âme après la mort etait une croyance dans certains cultes. Les mystères d’Eleusis devaient être un expérience mystique inoubliable. Il y avait aussi les mystères d’Isis et de Sérapis avec son rituel d’initiation lié à la symbolique de la mort et de la renaissance. Le culte de Dionysos ou Sabazios, tous traitant du cycle de la vie et de la mort... Chacun pouvait se tourner vers le dieu qui pouvait trouver les réponses à ses questions, selon son degré d’éveil, ses difficultés, ses aspirations. C’était un monde varié de divinités qui répondaient à la variété infinie de la nature et de ses manifestations. Mes sentiments vis à vis du christianisme sont partagés et même contradictoires : On serait obligé de croire que ce qui est raconté dans les évangiles est vrai. Alors que les mythes sont "muets", ils sont discrets... Ils racontent une histoire qui pourrait tout aussi bien être un rêve... Ils ont une réalité mais elle est subtilement cachés dans les méandres de la création. Toutes ces traditions sont perdues maintenant, détruites par un idéologie monothéiste. La mono-pensée n’a jamais rien apporté de bon à l’humanité. Toutefois, au point où nous en sommes de nihilisme, d’autodestruction et de matérialisme, la religion chrétienne reste un dernier rempart, chargé de son passé, qui a su concevoir tant de splendeurs et de beauté mystique. C’est pourquoi je me signe quand je rentre dans une église... C’est mon hommage au génie occidental.
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