L’Europe réhabilite la théorie de la « souveraineté limitée » de Brejnev
25 août 2011 14:03, par Chibani84Pendant ce temps la crise et la guerre économique se poursuivent entre Wall Street, La City et Tel Aviv. Nouveau plus haut record pour les rendements grecs à 2 ans. Les rendements des obligations d’Etat grecques à deux ans ont atteint mercredi leur plus haut niveau depuis la création de l’euro en 1999. La question des collatéraux demandés en échange des prêts consentis à la Grèce étant perçue comme un risque pour le déblocage de la prochaine tranche d’aide. La demande finlandaise a provoqué de vifs remous dans la zone euro, en particulier à Berlin où la chancelière Angela Merkel a rejeté mardi soir tout traitement de faveur pour la Finlande dans le cadre du plan d’aide à la Grèce. Dans le sillage d’Helsinki, l’Autriche, les Pays-Bas ou la Slovaquie ont notamment réclamé de pouvoir également bénéficier du même traitement. La Finlande a menacé de se retirer du plan d’aide à la Grèce si son exigence d’obtenir des collatéraux en échange de ses prêts n’était pas satisfaite. La demande de ces pays exige que ces collatéraux prennent la forme de réserves d’or ou de participations dans des entreprises industrielles publiques. En clair, ils veulent de vraies garanties.
Dans ce contexte, le rendement du deux ans grec a grimpé d’environ deux points mercredi tandis que le CDS grec à 5 ans a bondi de 106 points de base à 2.200 pdb. Bref, la saignée continue jusqu’à la mort de la bête.
La participation du secteur privé à un échange de titres de dette grecque est actuellement d’environ 50%, soit bien en-dessous de l’objectif d’une contribution à hauteur de 90%, rapporte jeudi une source proche des discussions. Donc l’engagement des banquiers ne vaut pas lourd surtout face aux déconvenues récentes de la Bourse sur le titres bancaires.
"La contribution est désormais d’environ 50%", a dit la source à Reuters, ajoutant que la proportion pourrait rapidement augmenter dans les prochains jours si les détails restants sont éclaircis. Sans l’intervention des forces divines, cela reste un voeu pieux. L’Institut de la finance internationale (IFI), organisme bancaire qui a représenté les banques lors des négociations sur une nouvelle aide de la zone euro à la Grèce, espère voir cette participation atteindre 90%.
Athènes a donné aux banques jusqu’au 9 septembre pour se déterminer sur la forme de leur participation. Donc hors mis la Finlande, l’Autriche, les Pays-Bas et la Slovaquie, les reste des 27 est donc financièrement à poil. Quand je dis qu’on passera pas Noël....