2.
Le droit à l’avortement est devenu un totem. Celui au suicide, une conquête. La mort est désormais un droit fondamental, pendant que la vie devient une charge sociale. L’homme ne naît plus, il se fabrique. Il ne meurt plus, il se désactive. Et si tu refuses cette logique, tu es un ennemi. Les nouveaux nazis ne marchent pas au pas, ils tweetent. Ils ne brûlent pas les livres, ils réécrivent les articles Wikipédia. Ils ne crient pas Heil, ils crient Inclusion.
Tout Paris est contaminé. Non par une idéologie, mais par une posture. L’élite parle d’humanité, mais ne supporte pas l’humain. Elle vante la diversité et vit dans l’entre-soi. Elle érige des statues à l’ouverture d’esprit, tout en lynchant la moindre dissonance. Elle est le théâtre d’un progressisme sans âme, où les masques sont devenus des visages.
Je n’ai pas besoin d’agir. Je n’ai plus besoin de corrompre, car tout est déjà pourri. Je n’ai pas besoin de mentir, car la vérité est jugée violente. Je n’ai pas besoin de régner, car le trône est vide et les peuples supplient qu’on leur dicte le réel.
Tout est en place. Les héros sont traités comme des criminels. Les criminels comme des victimes. Le Bien a été effacé, le Mal a changé de nom. Et désormais, il est légal.