Kaïs Saïed est loin d’être un islamiste, il réprime au contraire les Frères musulmans tunisiens (Ennahdha), dont plusieurs dirigeants sont emprisonnés sous son mandat. Nationaliste arabe proche du baasisme, il combine un souverainisme anti-migrations visant les subsahariens et un alignement paradoxal sur l’axe anti-islamiste sunnite (proche de l’Égypte de Sissi et de l’Italie de Meloni). Son soutien à Bachar al-Assad, qu’il a contribué à réintégrer dans la Ligue arabe et son hostilité aux Frères musulmans font de lui au contraire un ennemi de l’islamisme.