Une seule chose est sûre, concernant Dieudonné : c’est (c’était ?) un humoriste de très grand talent. Une authentique puissance nucléaire dans le domaine.
Pour les reste, toutes les Causes qu’il défend(ait) s’effacent devant la seule Cause qu’il ne lâchera jamais : sa propre Cause, sans doute aussi celle de ses enfants.
Les Palestiniens, les Descendants d’esclaves, le Christ, les Gilets Jaunes, "Je retourne au Cameroun la semaine prochaine", etc., tout cela n’a été que du fonds de commerce. Pour rire. Comme l’Ananassurance, l’Ananabanque, les Sestrels ("Vous allez voir ce que vous allez voir", et finalement on n’a rien vu...). De tout cela il n’est resté que l’effet de bouffonnerie.
En fait Dieudonné a mis au bout du compte des Quenelles autant à ceux qu’il ciblait ou faisait semblant de cibler ouvertement qu’à ceux qui l’applaudissaient et s’esclaffaient de le voir faire.
Cet entretien avec Bercoff l’enterre encore un peu plus : son insincérité apparaît de manière gênante. Il essaye de faire avaler le boa constrictor de son manque d’engagement réel en renvoyant tout le monde dos à dos. Il parle de sa "Sympathie pour Netanyahou", comme pour exorciser celle qu’on lui a reprochée pour JM Le Pen ou Faurisson. Pour lui les Arabes, les Blancs, etc., tout le monde est condamnable, au MÊME titre que les Sionistes. Il s’en fout des Français, sauf quand ils financent ses spectacles et ses ananescroqueries... C’est triste de le voir se forcer à rire avec Bercoff, de voir son regard de faux-cul. Seul bon moment de l’entretien : les extraits de ses spectacles : Il a bien raison, il ne fut jamais que le bouffon du Roi... Tout ça, c’était pour rire !