Retenons surtout que le Satan de l’Ancien Testament n’est pas véritablement l’ennemi de Dieu, mais plutôt son double ou son faire-valoir.
C’est aussi ce que pensait Judas, cela ne l’a pas beaucoup aidé.
(Voir EMV, tome 5, chapitre 356, Le lundi 10 décembre 1945.)
Dieu n’a pas créé le Mal directement, c’est Lucifer qui l’a engendré par sa désobéissance au début des temps. Et oui, Dieu savait que cela arriverait et Il a laissé faire, pour de bonnes raisons, car tout ce que fait Dieu est bon et il ne connait pas le regret dans ses Œuvres, étant la perfection. Il ne faut pas confondre notre notion mesquine de vengeance avec la notion parfaite de Justice Divine.
Nos deux points de vue, entre croyants et exégètes historique, ne pourront jamais être conciliés, car les bases de nos réflexions sont opposées. Par exemple, en tant que croyant en la Justice parfaite de Dieu, quand quelque chose nous semble « injuste » dans son Œuvre ou ses actions, nous savons que nous ne comprenons pas et que notre jugement est inférieur à celui de Dieu, donc, que nous sommes dans l’erreur en trouvant cela « injuste ». Notre réflexion porte donc sur le chemin qu’il nous reste à parcourir pour comprendre la Justice de Dieu, et pour cela il faut écouter et méditer longtemps sa Parole. (Certains arrivent à l’accepter sans comprendre et cela sont les plus heureux.) Alors que les non croyants vont porter leur réflexion sur ce qui peut leur permettre de se prouver à eux même et aux autres, que c’est effectivement « injuste ». Et ici, murmure Satan à leurs oreilles, lui qui a reproché la même chose à Dieu.
La difficulté dans l’étude de la religion, du bien et du mal, réside à faire la différence entre ce qui vient de Dieu, ce qui vient de l’homme et ce qui vient de Satan. C’est à la foi la chose la plus simple du monde et la plus complexe...