Quand un porte-parole de la Maison blanche prétend mener une « guerre spirituelle » contre des « forces du mal », il ne faut pas se laisser abuser : ce genre d’individu est partie prenante de l’illusion matérialiste sous contrôle de Satan.
Avec cette prétendue restauration des valeurs en provenance du monde anglo saxon matérialiste (sinon pseudo-spiritualiste ou néo-théosophiste), célébrant la prétendue "défaite finale du wokisme", pendant qu’une administration de technocrates et d’oligarques est sur le point d’imposer la gouvernance par intelligence artificielle grâce aux nouveaux centres de données et à la médecine génétique—parfait exemple de ce que le monde anglo-saxon matérialiste est destiné à offrir au monde moderne et que Guénon associait à l’Adversaire—comment ne pas penser à cette prédiction de Guénon :
"(...) son règne ne sera pas autre chose que la « grande parodie » par excellence, l’imitation caricaturale et « satanique » de tout ce qui est vraiment traditionnel et spirituel (...) Ce ne sera certes plus le « règne de la quantité », qui n’était en somme que l’aboutissement de l’« anti-tradition » ; ce sera au contraire, sous le prétexte d’une fausse « restauration spirituelle », une sorte de réintroduction de la qualité en toutes choses, mais d’une qualité prise au rebours de sa valeur légitime et normale ; après l’ « égalitarisme » de nos jours, il y aura de nouveau une hiérarchie affirmée visiblement, mais une hiérarchie inversée, c’est-à-dire proprement une « contre-hiérarchie », dont le sommet sera occupé par l’être qui, en réalité, touchera de plus près que tout autre au fond même des « abîmes infernaux ». Cet être (...) pour exprimer ainsi le faux à son plus extrême degré, il devra, pourrait-on dire, être entièrement « faussé » à tous les points de vue, et être comme une incarnation de la fausseté même." (Le règne de la quantité, ch.39. « La grande parodie et la spiritualité à rebours »)