Thierry Casasnovas soulève une question fondamentale en ce qui concerne le changement de paradigme de l’Ancien régime médiatique censuré vers la Révolution des réseaux dits sociaux supposés être au service de la liberté d’expression.
Dans le domaine politique, nous avons basculé dans un mode de fonctionnement où l’aval des populations ne fait plus partie de l’équation politique. Le parfait exemple ce sont les épandages de produits toxiques dans le ciel, en forme de quadrillages ou lignes parallèles, qui ne doivent susciter aucune question parce que c’est comme ça et pas autrement.
En même temps comme dirait l’autre, on est passé d’un système médiatique "matériel" où l’information ne circulait pas librement, elle était circonscrite, organisée, orientée, et censurée par omission, à un système numérique dématérialisé. Depuis qu’internet ne permet plus d’empêcher l’information dématérialisée de circuler librement, viralement, on a basculé vers un système de réseaux sociaux, numérique, algorithmique, totalement contrôlable et paramétrable, où ce sont les utilisateurs qui sont circonscrits par un contrôle absolu de leur visibilité et de la visibilité de ce qu’ils diffusent.
Avec la centralisation omnisciente permise par le numérique, on a un désormais système de surveillance et de censure comme il n’en a jamais existé, il est individuel, personnalisé, invisible, instantané et totalement paramétrable.