Jean Cau – Une trajectoire anti-démocratique
18 février 01:34, par Incognito
Jean Cau, c’est grâce à lui qu‘une petite voix à résonné en moi lorqu’il a parlé de la Russie. Je ne m’étais jamais intéressé à ce pays. Un pays, au-delà du rideau de fer, en pleine guerre froide, ne revêtait aucun intérêt . C’était à se demander si la Russie existait réellement . Jean Cau était assis à la table d’à côté dans une brasserie Lipp déserte, vers 15 heures, un samedi ensoleillé du mois de mai 1986, lorsqu’il évoqua la Russie, cet immense territoire qui allait devenir plus tard mon pays préféré. Ce pays où les filles ont une âme qui renferme des secrets dont la découverte suppose une sacrée dose de perspicacité. Occupé à savourer un succulent pot au feu, nos regards se croisaient en permanence . Il me souriait, sans doute attendri par le couple que nous formions avec celle qui allait devenir ma femme. Sans doute aussi, parce que les êtres différents ont une aura particulière et qu’ils se repèrent instinctivement. Puis il se laissa absorber par la femme qui était assise face à lui. Une très jolie russe. Chaque femme russe a un charme particulier qui ne laisse pas indifférent. J’entends encore les mots qu’il murmurait à sa dulcinée : “ ton pays est magnifique. Quelle chance d’ habiter un si beau pays. “ La Russie , un beau pays ? C’était nouveau tellement ce pays avait été décrit comme un enfer à bannir de tout esprit occidental. Jean Cau avait, avant tout le monde, expérimenté la magie de la Russie.