Il y a une parenté claire entre les phéniciens de l’Antiquité et les juifs de ces temps-là. Proximité culturelle et linguistique, comme il est dit dans le texte de présentation de la conférence. Proximité sans doute sur les croyances et pratiques religieuses, proximité de mœurs, de mentalité, etc... Évidemment proximité géographique.
Proximité de race aussi, sans aucun doute. Il me vient à l’esprit le cas de Léa Salamé (disons phénicienne) qui a une tête de juive toute crachée. Le fils Glucksmann ne s’est pas trompé.
Revenons aux choses sérieuses.
Quant à l’hypothétique conversion au judaïsme des phéniciens installés sur tout le pourtour de la Méditerranée, cela a beaucoup de sens. Ces juifs apparaissent là même où l’on trouvait des colonies phéniciennes. Il y avait en Espagne, de longue date, des colonies phéniciennes sur les côtes. On nous parle de la présence de juifs en ces temps-là. Mais il est curieux de constater que ces phéniciens ont disparu et que les juifs ont continué d’être présents dans le pays, bien après que les phéniciens se sont évanouis dans la nature.
Quand les Germains (Wisigoths, Vandales...) arrivent dans la Péninsule (ne parlons même pas des Arabes plus tard), il n’y a plus trace des phéniciens, mais il y a des juifs un peu partout. Ces juifs vont prêter main forte aux envahisseurs musulmans (tout aussi sémites qu´eux), mais c’est une autre histoire.
La conversion de ces Phéniciens sémites au judaïsme serait un phénomène similaire à la conversion au judaïsme des Khazars turcs des steppes au nord du Caucase plusieurs siècles plus tard. Ce qui expliquerait dans les deux cas la grande démographie de ces deux groupes de juifs, qui ne peut être due à la seule descendance des juifs de l’ancienne Palestine.
Laurent Guyénot nous apportera sans aucun doute des informations et des hypothèses intéressantes sur ce sujet.