Les Juifs, dans leur esprit, sont toujours bons, en tout cas en tant qu’ils sont juifs. Dans l’esprit de certains d’entre eux, dont Michèle Sibony apparemment, quand des Juifs font le mal, c’est précisément qu’ils ont cessé d’être juifs. Ils redeviennent juifs aussitôt qu’ils agissent bien. À noter que n’est pas propre aux Juifs cette façon de voir et de dire « Quand nous faisons du mal, c’est pas nous… ». Par exemple, les communistes sont comme ça, eux aussi… Le Goulag ? Mais les staliniens n’étaient pas de vrais communistes, voyons ! ils sont le contraire de vrais communistes ! Ils ont trahi le marxisme-léninisme dans les grandes largeurs...
Sous un de ses aspects, cette façon de voir paraît relever de la dissociation, un mécanisme de défense du moi qui peut sans doute être collectif. Nous avons tous entendu parler de ces criminels qui se souviennent parfaitement du moment où ils ont étranglé une femme, et qui, au lieu de dire : « Alors, j’ai serré, serré… », disent : « Alors, ça a serré, serré… »
Sous un autre aspect, plus politique, on peut observer que Michèle Sibony nous dit que lorsque les Juifs agissent mal, ils deviennent des Occidentaux, des Français ou des Anglais. Ils deviennent des salauds, des merdes, quoi ! Ils deviennent nous… Peut-être ne se rend-elle-même pas compte qu’elle est en train de nous cracher à la gueule sous notre propre toit. Parfois, il y a des peuples qui se révoltent contre ces mauvaises manières-là. Ça peut s’appeler l’Allemagne de 1933 à 1945.