L’été 1975, tout jeune homme je découvrais ce Paris en train de disparaître, ma tante Colette, assistante dentaire pouvait encore se loger dans le XV ème, rue du Théâtre et il y avait des marchandes des Quatre Saisons à St- Jean Baptiste de Grenelle... Beaugrenelle, flambant neuf annonçait déjà la hideur et l’anonymat de la société de consommation et de l’ américanisme... Certains vieux quartiers résistaient et le Marais n’était pas encore boboïsé , les fripiers occupaient encore le Carreau du Temple ... J’ai vu un reportage récemment consacré à la... sociabilité des "tasses" , ces fameuses vespasiennnes malodorantes qui choquaient paraît -ils les visiteurs américains...On entend de vieux homosexuels regrettant l’époque de la clandestinité et de la drague nocturne en ces lieux autrefois gratuits où pouvaient se croiser toutes les classes de la société... Époque finalement beaucoup plus humaniste, goûtue, truculente et décontractée car Paris brassait véritablement " la haute" et le populo... Ayant bossé 4 ans à Paris il y a 20 ans déjà, j’avais pu constater à quel point certains quartiers avaient déjà totalement perdu leur âme.. Aucune envie de revoir cette ville dénaturée, remplacée, très vulgaire sous ses allures chics et choc !