A côté de notre futur, le roman dystopique 1984 était une promenade de santé
27 novembre 2024 12:13, par Le radeau de la Méduse
Disons que "1984" d’ Orwell peignait le tableau d’une dictature vraiment impitoyable à visage humain. Je sais, ça fait oxymore comme phrase mais néanmoins la 2ème partie de 1984 relate le dialogue entre un opprimé, Winston, et son bourreau, O’Brien. Ce dernier trouve même que "Winston" est un cas intéressant. Quoi qu’il en soit ce dialogue ne vise qu’ à une chose : guérir l’opprimé qui est un homme malade. Le bourreau arrive toujours à ses fins. Vaincu l’opprimé accepte son sort, l’ idée qu’il soit malade et témoigne une reconnaissance éperdue au système qui l’ a écrasé puis guéri et enfin qui l’ écrase à nouveau avec son consentement enthousiaste . A la fin, révélation, "il aime Big Brother".
Je ne pense pas qu’il y aura un dialogue entre chaque "gueux intéressant" (je ne parle pas des lobotomisés) avec un mec du Deep State. Le gueux en question crèvera avec son âme de rebelle et notre système crèvera de sa putréfaction naturelle car comme l’ expliquait Orwell, dans son monde les opprimés meurent reconnaissants au système qui les libère du fardeau de leur vie. A partir de ça, il n’ y a pas de martyrs. L’histoire fait place nette au totalitarisme total dont on doit imaginer l’ action par une botte écrasant perpétuellement un visage humain.
Orwell avait imaginé la dictature parfaite, notre présent et notre futur en sont et seront à des balbutiements.