Cher Nicolas Bedos,
Voilà une décennie que je souhaite un retour de karma dans ta gueule de nanti : ton sketch de mauvais goût sur « Sylviane qui ira chez le libraire, le jour où il vendra de la viande », m’avait meurtri. Je ne suis pas caissière et j’ai lu tous les livres. Pourtant, ton arrogance de classe m’avait profondément offusqué.
Je t’avais maudit et Dieu entend les prières : cette foudre judiciaire qui s’est abattue sur ta gueule d’héritier, c’est la revanche de Sylviane. Insulte-la pour faire le beau en télé, gagne ton argent en piétinant sa dignité, mais tu ne lui prendras jamais le cul sans en payer le prix.
Si plusieurs Sylviane t’ont balancé comme un malpropre alors qu’à n’en pas douter, elles étaient en boîte pour recevoir la main et la bouche que tu leur as tendues, c’est parce qu’elles ont vu sur YouTube les replay où tu te positionnes comme un aristocrate condescendant, doué d’une superbe poétique. Ton comportement en soirée étant dénué de poésie, les Sylviane sont allées chez les flics te rappeler ta présomption : la gueuse te rétro-méprise, toi et ta gestuelle de lourdaud.
D’ailleurs, que faisais-tu en boîte à 40 ans passés ? Tu n’as pas d’enfants, rien produit dont la France se souvienne, à part bénéficier de la loterie du destin qui fait de toi un riche héritier stérile. Quand je repense à cette bouse de Monsieur et Madame Adelman, titre oscillant entre veulerie et complaisance, une seule chose me vient : bien fait pour ta gueule. Suces-en, maintenant.