Lalanne et Miller sont les deux pôles de la même sphère d’influence qui comprend à peu près tout le monde, dès l’instant où on a une parole publique. Si tout le monde savait sur Miller, tout le monde sait sur à peu près tout le monde, dont ceux qui sont montés au front de la vaccination alors que personne ne leur demandait si leur grand-mère faisait du vélo. Jusqu’au vieux Pivot, jusqu’au vieux Perret qui, après avoir pondu une chanson anti-(con)finement s’est empressé de dire qu’il fallait se faire piquer. Jusqu’au boute-en-train Patrick Sébastien dont on a pourtant sucré le programme et qui n’a plus aucune chance de revenir à l’antenne, on en a vu tant s’improviser vaccinologues. Miller, dont je n’ai pas souvenir qu’il ait moufté sur le sujet, a sans doute cru que son immunité irait jusqu’à le protéger de la question palestinienne. On voit le résultat, et si d’autres soutiennent le génocide par pure idéologie, il y a cette majorité dont le silence pèse lourd, qui se tait parce que les placards sont pleins, plus que par indifférence. Ce sujet n’indiffère personne.
Il faut aussi s’interroger sur le flingage préventif de Depardieu. Alors Lalanne, et aussi Annie Duperey, dont la carrière est quand-même un petit peu derrière eux, ont au moins à leur crédit, l’honneur de l’avoir menée proprement.