Jeune homme je passais 4 fois par jour devant les glorieux portails de la Cathédrale de Reims. Au lycée, ma prof de français, Mme Müller nous racontait encore, en 1974, que le Moyen Age (forcément obscurantiste, barbare, sale et stupide) avait dû réunir un concile pour reconnaître que la femme avait une âme, bref toutes les billevesées anti -catholiques colportées depuis les pseudos Lumières.).. A 16 ans, je lui avait rétorqué qu’il suffisait de regarder les merveilleuses statues de l’Annonciation, de la Visitation ainsi que le Couronnement de la Vierge, au gable du Grand Portail, pour mettre toutes ces légendes crasseuses par terre. Les trouvères troubadours chantèrent Marie" fleur d’Eglantine, et lys et rose, en qui le Fils de Dieu repose", les innombrables saintes vénérées par l’Eglise, dont Blandine de Lyon, martyre en 177 et notre pure et chère Jehanne prouvent que l’Eglise sut reconnaître le rôle, la dignité et la grâce propre à la compagne de l’homme : l’élégance, le sourire, le charme des statues rémoises, sculptées vers 1250, est un hommage radieux, joyeux, fraternel qui me console des pétasses du style Lapix, Rousseau, Panot et consœurs ainsi que des beaufs bas du front si prompts à adopter la vision de l’islam à propos des filles d’ Eve...