Concernant le présent article de Youssef Hindi, excellent, une fois n’est pas coutume, suggérons une piste supplémentaire à creuser : la doctrine Dahiya de Gadi Eizenkot, stratégie militaire de terreur absolue, assumée de manière fière et décomplexée.
Formulée au moment de la guerre du Liban de 2006, la doctrine Dahiya du général Eizenkot repose sur lle caractère disproportionné, dévastateur, des frappes, y compris sur les infrastructures civiles et les populations, du nourrisson au géronte, du comateux au handicapé, tous considérés comme indissociablement complices du Hezbollah ou du Hamas.
Israël est la seule entité au monde qui refuse de distinguer les cibles militaires des cibles civiles. Poutine n’a jamais édicté ni réalisé pareille abomination ! Cette doctrine génocidaire sioniste tire son nom d’un quartier densément peuplé de la banlieue sud de Beyrouth, qui avait été complètement rasé en 2006 par l’aviation israélienne dirigée par Gadi Eizenkot, actuellement ministre dans le gouvernement Netanyahou.
Eizenkot a déclaré, en 2008, que « ce qui est arrivé à Dahiya arrivera à toutes les localités qui serviront de bases à des tirs contre Israël. Nous ferons un usage de la force disproportionné contre ces zones et y causerons de grands dommages et destructions. Ce n’est pas une recommandation, c’est un plan, et il a déjà été approuvé. » Par le bon sens ni par le respect de la dignité humaine, en tous cas.
Travaux pratiques : le jour où Tsahal a bombardé l’église Saint-Porphyre de Palestine, au prétexte que le Hamas y faisait la sieste, après s’être abreuvé de lait caillé.
Réglage technique : le jour où ces gens-là ont bombardé l’hôpital Al-Shifa de Gaza, au prétexte que le Hamas y faisait la sieste au sous-sol après avoir bouffé des dattes.
L’indistinction voulue entre un militaire et un civil fait de la doctrine Dahiya le codicille du terrorisme militaro-étatique de l’extrême-droite israélienne.