D’ailleurs j’ai longuement analysé mes propres traumatismes qui sont essentiellement liés à la mort et une difficulté à laissé partir ceux que j’aime.
Lorsque ma mère est morte, je n’ai pas eu le temps de faire le deuil, il y avait le quotidien à assurer et j’ai trimballer longtemps une culpabilité, ma mère voulait faire la fête une dernière fois et je lui ai refusé une danse, en me disant que c’était impossible qu’elle nous laisse, que nous étions trop jeunes.
Les adultes voulaient m’empêcher de lui tenir la main et ce fut ma première révolte ma première désobéissance, je suis restée auprès d’elle.
J’ai compris toute ma tristesse et j’ai fait la paix avec elle, le jour où j’ai accompagné une vieille dame, je lui tenais la main et j’ai pleuré en me disant que ma mère avait eu du courage face à la mort, elle était partie en me faisant promettre de m’occuper de tous, elle savait ce qui m’attendait.
Le deuxième fut le décès de mon père, je l’appelais tous les dimanches et un dimanche il n’a pas répondu, j’ai tout de suite su et j’ai été profondément triste qu’il ne me dise pas qu’il était au plus mal, il a dit au médecin de ne pas me prévenir, car j’en avais assez fait, j’étais en colère, j’aurai tant voulu être là
Le troisième fut lorsque je croisais un groupe de fachos qui nous tira dessus, longtemps j’ai cherché à comprendre et je recherchais auprès de fachos la réponse (c’est en lisant monsieur Niesche
Felix) que j’ai fait la paix avec cet incident et le dernier est le décès d’un ami que j’aimais beaucoup, un meurtre gratuit qui m’a conduite dans l’errance, j’ai ouvert les yeux sur la partie immonde de la société, je savais tout ça mais le vivre a été compliqué et j’ai compris que certaines blessures laissent des cicatrices, d’autres restent des plaies béantes qui supurent...et qu’à un moment donné, si nous sommes prêt nous pansons nos plaies, nous les acceptons comme faisant parties de nous, il n’y a que nous qui pouvons décider du moment et il y a quelque chose au dessus de nous qui guide nos pas