Donc vouloir se « dédiaboliser » pour être reçu au Sabbat n’est pas Malin.
Et surtout en faire trop comme Marine Le Pen qui estime pour la première fois que la rafle du Vel d’Hiv a été ordonnée par "les autorités françaises" alors qu’en avril 2017, elle avait déclaré que "la France n’[était] pas responsable" de la rafle.
Elle avait depuis multiplié les gestes envers la communauté juive, notamment depuis le 7 octobre et sa participation à une marche contre l’antisémitisme en novembre à Paris.
Pour preuve de sa "sincérité" les Klarsfeld lui avaient « quand même posé comme conditions qu’(elle) reconnaisse la loi Gayssot (de 1990, réprimant le négationnisme) et le discours de Jacques Chirac » sur la responsabilité de l’État français dans la déportation des Juifs, en disant espérer un geste « prochain ».
Jacques Chirac, dans son discours du 16 juillet 1995 au Vélodrome d’Hiver, reconnaissait que le régime de Vichy avait secondé le gouvernement allemand dans la politique nazie de la solution finale.
De ce discours, la presse reprenait des informations qui avaient été fournies par Serge Klarsfeld, et qui tournaient autour de l’argent déposé par les Juifs de France alors qu’ils étaient internés au camp de Drancy.
Serge Klarsfeld indiquait que de l’argent a été pris aux Juifs de France, déposé à la Caisse des dépôts et consignations et n’avait pas été restitué.
Au dîner du CRIF, Alain Juppé annonçait qu’il allait créer une mission d’étude sur la spoliation, c’est la mission Mattéoli.
Le professeur Ady Steg, vice-président de la « mission Mattéoli » a estimé que 1,4 milliard de francs devrait, à cet effet, être versé par l’État et 1 milliard de francs par les institutions financières.