Je crois en fait que les juifs étaient antérieurs à leur religion. Ils ont inventé un « Dieu » à leur image et en ont fait d’eux-mêmes des enfants élus. Cette décision d’emprunter une telle voie, d’inventer un Père démoniaque, a servi de nombreux intérêts tribaux.
Le père maltraitant son enfant, c’est-à-dire le livrant à la mort, n’est pas une invention des juifs. Le thème est déjà présent dans la théologie d’Ougarit, avec le dieu El livrant son fils Baal à la mort. Chez les grecs, le dieu Saturne dévore ses propres enfants, Tantale tue son fils Pélops et en sert les morceaux à table...
Le fait est que dans une culture qui pratique le sacrifice humain, les victimes consommées par la communauté sont toujours le fils d’un père (sauf les orphelins mais ils sont la minorité et leur stock s’épuise rapidement) et que ce père a abandonné son enfant à la communauté (les récits décrivant le père s’opposant à la communauté sont précisément l’exception, le cas remarquable et mémorable, confirmant la règle).
La peur est un facteur d’unité. Et les rabbins ont pratiquement compris que la terreur unit le peuple en un troupeau de moutons.
Les "rabbins" n’ont aucun besoin d’inventer des peurs, les foules sont parfaitement capables de s’inventer elles-mêmes des terreurs, des peurs paniques, qui leur font faire n’importe quoi. Que ces foules soient juives, grecques, africaines, chinoises, indiennes, etc. Et la peur n’est pas un "facteur d’unité", comme ça, a priori. Dans de nombreux cas, le stress appliqué à une communauté produit des dissensions, des conflits, des violences...