L’ultralibéralisme cherche à détruire l’opposition féroce qu’il produit
22 juin 2024 15:43, par Lames d’acier“Les 2 blocs écraseront le centre et fusionneront, de gré, ou de force”
En 2018, l’Italie a été le précurseur d’une alliance de gouvernement entre le mouvement 5 * anti-système, pro Palestine, non maçonnique et la Ligue anti-immigration et sioniste. La fusion entre les 2 forces populistes n’a jamais eu lieu. Leur alliance tenait pourtant du miracle car le M5* et la Ligue avaient su s’entendre sur ce qui les unissait contre le système en se répartissant réciproquement des rôles bien définis alors que le centre, représenté par le parti de Berlusconi, ne soutenait pas la coalition. Forts d’une majorité, le M5* a fait voter le RSA de 600 € et la Ligue a eu les mains libres pour empêcher les bateaux de débarquer leurs passagers clandestins dans les ports italiens , et arraisonner en haute mer les ONG en auxquelles les passeurs passent le relais pour qu’elles les prennent en charge afin de justifier la thèse fallacieuse du sauvetage de la noyade. La Ligue pouvait dire ou faire ce qui était interdit au M5* et vice versa. Les 2 partis n’étaient pas LGBTQ mais plutôt en faveur d’une politique familiale traditionnelle visant au redressement de la natalité. La Ligue avait mis au point un système monétaire basé sur le Mini Bot, une monnaie qui,ayant cours légal sur le sol italien, menaçait de chasser l’Euro.C’est alors que le M5* se laissa corrompre par l’UE. Face à l’opposition du M5*à la mise en œuvre de nouvelles propositions, Salvini, fort de 38 % d’intentions de vote, crut bon de démissionner pour provoquer de nouvelles élections. Un gouvernement technique, sous direction de l’UE, fut mis en place avec Draghi à sa tête et le chef du M5* , Luigi di Maio, devenu son bras droit. Il allait durer 3 longues années, au cours desquelles Meloni allait grignoter les électeurs de la Ligue en calquant son programme sur celui de Salvini, qu’elle n’a ensuite jamais appliqué. On voit que la fusion des extrêmes envisagée dans l’article n’a pas lieu en cas de corruption. Or, l’UE est au service du grand capital, et le capital sait corrompre ou faire chanter. Le parti de Meloni a obtenu 29 % des voix aux européennes après avoir renoncé au blocus naval. Au contraire, l’Italie s’apprête à accueillir 500 000 migrants,avec à la clé ,une formation à un métier en tension dans un pays où le chômage des jeunes atteind 25 % des actifs. Le centre-droite est de retour avec Meloni, voire renforcé avec le parti centriste de Berlusconi, passé devant la Ligue.