Un chrétien s’enracine nécessairement dans le « judaïsme ». Jésus apparaît entouré de Moïse et d’Elie devant Pierre, Jacques et Jean à la Transfiguration. On peut dire que Jésus a universalisé le judaïsme, tout en révélant le cœur de la Loi. Ce qui fait de lui le Messie.
Selon l’interprétation paulinienne, il fallait que soit consommée cette rupture avec le judaïsme pour répandre l’Alliance aux quatre coins de l’empire romain.
La destruction du Temple de Jérusalem est un « châtiment » qui met un terme à l’Ancienne Alliance, et ouvre pour les Juifs une nouvelle ère, dite de diaspora, dans l’attente du Second Avènement. Selon Saint Paul, les Juifs se convertiront à la fin des temps.
Il faut toutefois préciser que selon le Talmud lui-même, les Juifs n’ont pas le pouvoir de rentrer en Terre Promise. Le sionisme rompt les « Trois Serments », selon sa propre doctrine !
Les protestants et certains catholiques commettent donc une erreur quand ils interprètent le retour des Juifs en Terre Sainte comme annonçant le Second Avènement. Si Israël reconstruit le Troisième Temple, ce sera à coup sûr le règne de l’Antéchrist.
Précisons encore que Benoît XVI a reconnu l’Etat d’Israël comme réalité politique, mais non comme réalité religieuse. Pour tout catholique, le véritable Israël est l’Eglise, ou plus encore « la communion des saints ».