Biden déçoit Netanyahou : l’Amérique ne fournira pas les armes pour attaquer Rafah
9 mai 2024 20:59, par ProtégeonslaPalestineL’impitoyable tamis du commentariat ER, qui fait arrêt restrictif sur la terminologie. Les peuples colonisés sont tous vaincus, comme le relèvent à juste titre les camarades.
Il semble, toutefois, que la réflexion intéressante de Bertrand Badie aurait recueilli davantage de suffrages si sin auteur avait été plus rigoureux dans le choix du vocable : « Jamais dans l’histoire UNE NATION qui a subi la colonisation ou la domination n’a été vaincuE : ELLE finit toujours par gagner. »
D’après François Guizot (1822) : « un peuple est une multitude d’hommes, vivant dans le même pays et sous les mêmes lois. Une nation est une multitude d’hommes, ayant la même origine, vivant dans le même État et sous les mêmes lois. » Il en découle que les aborigènes des Amériques et d’Australie ont été décimés parce que leur structuration communautaire fondée sur le continuum ethno-culturel s’est avérée insuffisante pour résister à la brutalité de l’assaut colonial anglo-saxon.
Avant d’être colonisée, la Palestine était déjà bien plus qu’un simple peuple : elle constituait une nation multi-culturelle, multi-raciale et pluri-confessionnelle. La fédération de communautés de la Palestine ante bellum reposait déjà sur un substrat politique capable de répondre des agressions par des moyens para militaires et de tenir, ne serait-ce que diplomatiquement, un discours étatique de résistance à la colonisation.
Parce qu’elle est davantage qu’un peuple (tribu élargie) et, depuis ses origines, un État-nation, la Palestine occupée est structurellement constituée en entité politique capable de renverser la maldonne géopolitique.
Les sionistes, dont il ne faut pas douter de l’intelligence, l’ont parfaitement compris : en massacrant des civils depuis 76 ans, ils envoient le message spécieux selon lequel les Palestiniens ne sont qu’un peuple. Or, l’histoire a prouvé qu’il est possible d’exterminer un agrégat ethno-culturel qui répond à la dénomination de peuple.
Or, la Palestine est une nation, une entité politique supra tribale, supra confessionnelle : il est impossible de détruire un État-nation. Voilà pourquoi le sionisme vise la population. La victoire terminale de la Palestine est donc actée, pour des raisons apodictiques.