Une semaine sur Twitter S02E13
1er avril 12:44, par MouaiJ’ai franchement du mal avc G PROUST.
Je ne me fie qu’aux extraits vus ici, et encore, je tiens rarement plus d’une minute, ça m’emmerde.
En général les comiques me font peu rire, sauf Dieudo dans sa période guerrière, et Bill BURR également qui incarne et écrit très bien ses textes.
Mais lui, j’ai l’impression qu’il ne s’est pas trouvé. Son jeu scénique est ZERO, il manque de chair. ça tient un peu à sa tête, pas très expressive, et on sent qu’il n’est pas comédien, il n’occupe pas bien l’espace, ne transfigure rien. C’est Eric le type un peu pince sans-rire du service compta, que tu croises au café. il t’arrache qq sourires, parce que tu veux bien rentrer dans son jeu. Mais c’est pas l’extase niveau drôlerie, ya pas d’étincelle.
Desproges, sans être le génie que l’ont dit, était plus à l’aise dans ce rôle un peu détaché, distrait, jouant sur les silences. C’était très surfait à mon avis, mais disons qu’il avait un style, parfaitement possédé.
Là je ne vois pas. C’est pas particulièrement fin, il surfe un peu sur la vague réactionnaire, maintenant qu’elle a été installée par d’autres. Ce n’est pas un éclaireur. C’est un peu LeFigaro du rire.. Je sors des horreurs bien plus drôles (et en meilleur style) tous les jours, et je ne me fais pas payer pour ça.
Il me semble qu’il y a qqs années, a l’époque où il semblait tenté par l’aventure Dissidence (Dieudo), et où E&R commençait un peu à le relayer, je me souviens que dans une interview il sous-entendait que ce métier de comique c’était un peu un pis-aller, ça avait le mérite de lui permettre d’échapper aux débouchés classiques de l’école de commerce. Il avait un côté misanthrope, pas très affamé de showbizz, pas trop illusionné. Dix ans plus tard il est toujours là.. mais on sent que c’est pas l’extase. J’ai l’impression de regarder un imposteur, qui sait qu’il est un imposteur. Qui fait ça pour lutter contre une certaine angoisse. Très bizarre, et certainement pas comique.
Dans la même veine (recalé de HEC), il y avait chris esquerre, absolument apolitque, mais plus drôle, car lui avait trouvé son jeu et son style, et l’assumait sans prétention ou pédanterie d’aucune sorte, et ça fonctionnait (dans un style audacieusement léger). C’était un peu trop gay friendly pour moi dans le jeu de scène, mais je lui reconnaissais un talent dans son genre. Une composition. Je sais pas ce qu’il est devenu d’ailleurs, s’il a réussi à se renouveler (les blagues sur les articles de magasine ça va 2 minutes..)