Xavier Moreau – Poutine vs CIA, Serbie vs OTAN, 12 000 FAB
1er avril 2024 16:20, par Vincent PropergolLes Européistes sont majoritairement de gauche et internationalistes. Or, les Ukrainiens sont nationalistes, plutôt ultras (les mémoires d’Ante Pavelic, réédités récemment, se vendent si bien qu’ils sont déjà épuisés en librairie). Je fais exception ici de nos amis ukrainiens qui rêvent secrètement d’un changement de régime.
De leur côté, beaucoup d’Ukrainiens croient que l’Europe est à droite et combat la Russie, vue à gauche, et même regardée comme communiste.
Le malentendu est total du côté ukraino-occidental. Ce malentendu va générer une cassure fatale. L’OTAN ne pourra nullement compter sur une Ukraine xénophobe, et vice-versa. C’est sans doute aussi pourquoi l’OTAN a intérêt à se battre "jusqu’au dernier Ukrainien".
Chez les Russes, on n’aime plus les Ukrainiens, rangés du côté de l’Occident, mais on ne comprend pas que des ultra-nationalistes soient défendus par l’Ouest : cela signifie à leurs yeux, immédiatement, un calcul occidental. L’affaire ukrainienne a fait des Russes des adversaires. En trois ans, (presque) tout ce qui était pro-occidental en Russie a pris ses distances.*
Les communistes européens de divisent en deux camps : les anciens défendent Moscou parce qu’ils détestent l’impérialisme US, en imaginant que Moscou est plus ou moins restée socialiste. Les nouveaux se rapprochent d’Israël et donc des USA (aucune manif "antifa" contre la guerre menée en Palestine).
Les centristes et socialistes font ce qu’ils ont toujours fait : ils suivent la raison du plus fort, et comme ils sont en Occident, ils suivent la puissance occidentale dominante, exprimée par les gros médias subventionnés. Le reste du monde, ils l’ont oublié et se recroquevillent dans leurs frontières rassurantes.
Les nationaux européens sont à peu près les seuls à y voir clair, avec des bémols. Ils n’ont rien *a priori* contre les Ukrainiens (même s’ils les jugent trop nationalistes à leur goût, surtout qu’ils lynchent des Russophones ou s’en prennent aux minorités). Ils n’ont rien *a priori* en faveur de la Russie, ensemble qui a été l’Union soviétique.
Mais ils constatent que la Russie défend depuis 20 ans des valeurs humaines, anthropologiques, beaucoup plus dignes que celles que défend l’Occident, devenu décadentiste (le christianisme orthodoxe attire beaucoup les gens "de droite"). Ils constatent que l’Occident tient des discours subjectifs, entretient une unité de façade suspecte, avec des erreurs d’appréciation grotesques (à suivre)