Qui est le plus immédiatement dangereux pour nous, Israël ou le Hamas ?
Une vaste escroquerie aux fournisseurs est jugée à Marseille concernant une trentaine d’entreprises qui ont été victimes d’une fraude dans laquelle des arnaqueurs, basés en Israël, se faisaient passer pour des fournisseurs ayant changé de RIB pour se faire payer des factures bien réelles.
A l’ouverture du procès, 10 prévenus sur 15 avaient fait le déplacement et deux étaient représentés. Tous comparaissent libres, sauf Emmanuel Fitoussi, déjà condamné à Marseille et Bordeaux pour des faits similaires.
Trois des principaux protagonistes étaient absents, visés par un mandat d’arrêt depuis 2022, leur dernier domicile connu étant une adresse en Israël, où était établi le centre d’appel au cœur des escroqueries incriminées menées principalement en 2015-2016.
Dans ce procès, 34 faits d’escroquerie seront examinés, avec des préjudices allant de quelques milliers d’euros à près de trois millions d’euros souvent versés dans une banque de Madrid mais aussi en France, en Roumanie, en Bulgarie, en Pologne, à Hong-Kong...
Les trois prévenus faisant l’objet d’un mandat d’arrêt -Alain Lasserie, Wilfried El Baze et Stéphane Benhamou- étaient les chevilles ouvrières du centre d’appels en Israël, selon un coprévenu marseillais, Emmanuel Fitoussi qui "reconnaît avoir participé à certaines escroqueries. On lui donnait une liste de sociétés, un texte et son rôle consistait à appeler une entreprise pour obtenir une liste de fournisseurs", explique son avocat Me Frédéric Amsellem.
Ses déclarations, ainsi que des enquêtes similaires, ont conduit les enquêteurs à soupçonner Alain Lasserie d’avoir été le cerveau de l’escroquerie et Stéphane Benhamou d’en avoir été l’opérateur (informatique, fausses adresses mails, faux RIB et justificatifs), tandis que Wilfried El Baze aurait recruté les personnes chargées d’ouvrir des sociétés fantômes à l’étranger, auxquelles transférer les fonds frauduleusement acquis.