le point de vue d’un français qui vit et travaille en Chine est hautement précieux en ces temps de menterie en boucle. Merci à Laurent Michelon pour son article et à E&R de nous le proposer.
On rappellera aussi que l’esprit chinois n’a strictement rien à voir avec celui d’un occidental. Les chinois n’ont à priori jamais eu le projet de transformer le monde entier en pseudo chinois comme l’ont fait les EU avec la totalité de l’Europe de l’Ouest qui, par ailleurs, ne réalise toujours pas le pathétique de leur imitation.
Les chinois sont avant tout des commerçants, c’est dans leur histoire et la façon pour eux de vivre (de survivre pour les plus démunis). Par conséquent, ils cherchent surtout à pouvoir commercer avec le plus grand nombre, d’où leur présence importante dans les pays africains où l’occident n’a eut de cesse de se faire la guerre pour s’approprier le plus de ressources possibles sur le dos, bien entendu, des populations autochtones.
A la différence des occidentaux, les chinois ne revendiquent pas leur civilisation comme étant supposément nec plus ultra, ce que font en revanche les "élites" occidentales depuis l’avénement de la modernité.
On ajoutera le fait que l’histoire même de la culture chinoise a indiscutablement permis qu’une idéologie comme le communisme s’y ancre profondément et si l’époque de la violence rouge est dépassée, il reste que les chinois, comme tous les pays d’Asie, conservent leur fonctionnement en collectif (famille, tribu, groupe) ce qui leur confère une force que l’individu isolé occidental n’a plus depuis longtemps.
Et comme le dit l’auteur, on a plutôt affaire en Occident à des esprits vraiment malades qui rêveraient de pouvoir instaurer un régime autoritaire, univoque, basé sur le contrôle de tout et tous. Plus on est isolé plus on sent sa fragilité et plus on veut contrôler sans, cependant, y parvenir.
C’est la caractéristique des psychoses que d’être animées par des fantasmes. Le passage à l’acte finit toujours très mal : La camisole chimique et l’effondrement de la structure intérieure. Mais n’est-ce pas déjà en cours ?