A chaque entretien de Bernard Lugan, j’espère qu’il y a de la relève. Les milieux universitaires sont infestés par l’idéologie, la vision pragmatique et l’expérience de terrain sont rares dans cet univers hors sol.
Quand à Idriss Aberkhane, je rejoins les avis relatifs à son comportement. Bien que cette fois ci, m’étant fait violence pour écouter ses interventions et interruptions sans jugement, certaines (pas beaucoup) étaient fort intéressantes. Le problème avec les automatismes liés à l’égo (volonté de montrer que l’on sait aussi, répétitions inutiles, ramener le débat à soi) c’est l’égarement, la perte de temps, le manque de respect et, au final, des auditeurs qui finissent par ne plus supporter le personnage, nuisant au message. Il est devenu une des figures de la resistance (en apparence) lors de la crise du COVID, mais j’ai du mal à oublier ses débuts avec des conférences sans aucun intérêt sur le mimétisme où l’on apprenait rien si ce n’est qu’Aberkane aimait s’entendre parler.
Il y a aussi un doute quant au personnage dont l’émergence et le parcours sont assez obscures. Lors de l’entretien il cite l’Open Society de Georges Soros, ce à quoi Lugan répond : "je fais des autopsies, je laisse le reste aux clercs" (ou quelque chose comme ça). Cependant, Idriss Aberkane apparait dans un document sur les musulmans de France de l’Open Society. Quand on voit comment est infiltré et piloté l’Islam de France, avec des figures fabriquées comme Hassen Chalghoumi, qui parle au nom des musulmans et ne représente personne, on peut avoir des doutes. Mais c’est peut être un hasard.
https://www.opensocietyfoundations....