On ne peut pas isoler, le phénomène de la perte de sens du religieux, sans comprendre le phénomène qui lie les hommes dans la reproduction de leur existence, objective et subjective de ; pour aller vite le phénomène "économie".
Or l’ubris de l’économie contemporaine mène directement au nihilisme.
En effet, dans l’antiquité pré-romaine, et dans la période du début de l’âge Grec.
Il était normal et même souhaitable de revenir aux lois divines de l’économie, restaurer l’équilibre selon le plan divin, un caractère sacré de la remise des dettes.
Socrate et Aristote en trouvèrent l’exemple majeur dans le fait que les créanciers font payer des intérêts pour prêter de l’argent "stérile". Les intérêts devaient être payés à partir de la production du débiteur, de son revenu ou, enfin, de la confiscation de ses biens ; les créanciers ne fournissaient pas les moyens de faire créer de la richesse pour rembourser le prêt.
On comprends dès lors pourquoi Dieu interdit l’usure, parce qu’il est destructeur de la vie en société, non seulement par un individualisme outrancier, mais également par une colonisation sans merci de l’imaginaire et donc évidement de la subjectivité.
La remise des dettes, par le biais du sacré est une solution, pour un retour aux racines religieuses, contrairement la tendance normale à la polarisation entre créanciers et débiteurs, entre riches et pauvres, mais l’économie élude la réalité historique comme s’il s’agissait d’une anomalie dans l’univers parallèle fictif créé par les hypothèses irréalistes du courant dominant. Au lieu d’être une science, cette économie relève de la science-fiction.
Sur le nihilisme économique.
Le néolibéralisme ne considère pas l’économie comme un système social, et il exclut comme "externalités" les préoccupations liées à l’environnement, la dépendance à la dette et la polarisation économique. Il demande seulement comment réaliser un gain à court terme, que cela soit fait avec un effet social global positif ou négatif. La logique économique réaliste a une portée sociale et fait la distinction entre les revenus gagnés et non gagnés.