Il semblerait que Poutine soit en train de réaliser, avec l’Asie, le grand rêve que Mouammar Kaddafi caressait pour l’Afrique, à savoir le contournement et la neutralisation des régulations américaines. Les États-Unis risquent de goûter au vrai libéralisme.
Nous assistons, depuis la riposte russe au bombardement du Pont de Crimée, à un tournant dans cette guerre = la Russie est en train d’armer la Biélorussie + la Russie s’enorgueillit de n’avoir mobilisé que 20% de ses effectifs tandis qu’entre les morts et les blessés, l’Ukraine a perdu 55% de son armée en 7 mois + En novembre, l’armée russe devrait tout raser jusqu’au fleuve dniepr, limite géographique de l’implantation russophone. Par conséquent, l’appel français aux négociations arrive trop tard, et comme une injonction ("doit") qui a peu de chances d’impressionner le vainqueur programmé.
L’OTAN arrive à la limite de ses stocks de poches de perfusion en argent et en armes à fonds perdus pour l’Ukraine. L’opinion américaine, accaparée par l’ouragan en Floride, par l’inflation, et le débarquement, avec l’assentiment de Biden, de 2,7 millions de clandestins via le mur-passoire du Texas, n’a cure de l’Ukraine. L’opinion publique allemande est en train de lâcher l’OTAN. La Turquie, fiable comme un derrière de mule, réussit l’exploit d’être à la fois le Cheval de Troie des États-Unis et de la Russie. Le probable retour en force des Républicains au Sénat, lors des élections de mi-mandat, pourrait infléchir le soutien à l’Ukraine.
Le temps des négociations est, par conséquent révolu, l’Europe et son donneur d’ordre ayant eux-mêmes renversé la table à deux reprises : sabotage raté des gazoducs et du pont. Seuls les perdants appellent aux pourparlers, sur un ton comminatoire destiné à faire oublier qu’ils sont faits comme des rats.