C’est assez dangereux de mettre la royauté trop à la lumière. Le pouvoir en Angleterre est enveloppé par d’épaisses "traditions" et ce pouvoir donne le change par un théâtre protocolaire (qui n’est pas comparable pourtant avec ceux monarchies française et espagnole). . Les journalistes disent n’importe quoi : par exemple ils parlent de "démocratie" or c’est une oligarchie aristocratique vautrée dans la ploutocratie, ils parlent de "constitution" or c’est un système fait de traditions féroces, et rien n’y est écrit ni même prononcé.
En fait, le vrai mot pour parler du "pouvoir" en Grand Bretagne c’est "Couronne". Mais qu’est ce que cela recouvre, la "Couronne" ? Mystère.
C’est cela le pouvoir, le vrai : être un grand fauve invisible et imprévisible. Et surtout intimider les cons. Et là, c’est réussi. Quand en France la monarchie n’a plus fait peur (séances des Etats Généraux), elle était foutue à terme.
Si le roi d’Angleterre voulait se transformer en dictateur fou et shakespearien, , il pourrait le faire sur l’heure. En oubliant le fait que la famille royale anglaise est une famille d’origine boche (Saxe Cobourg Gotha), l n’y a plus de Churchill pour virer un roi germanophile. Mais à la condition soit de terroriser, soit au moins d’intimider.
Quand on pense qu’à la fin du 19ème siècle, le quart de la population anglaise était composée de domestiques (avec la gueule qui va avec, la livrée ou le gilet rayé), on comprend pourquoi ils sont aussi snobs.
L’Angleterre tient par un invraisemblable snobisme.