J’ai découvert Tinder par le truchement d’amis qui s’y abonnaient pour trouver leur futur compagnon(ne). Et j’ai constaté ceci :
Quels que soient les critères algorithmiques de l’application, celles et ceux qui utilisent ce truc n’ont pour la plupart aucune connaissance d’eux-même. J’entends, aucune lucidité sur le fonctionnement de leur inconscient affectif, en clair ils méconnaissent leur névrose.
La structure affective est ce qui, toute notre vie durant, influence nos choix, nos orientations et nos activités préférées. Nous sommes le résultats de toute une lignée familiale, culturelle et singulière. La répétition des schémas affectifs (souvent frustrants) sont la caractéristique de ce que les psys nomment névrose.
La différence entre névrosé et psychotique est que le premier sait qu’il a quelques problèmes relationnels mais qu’il ne parvient pas à évacuer, le second est convaincu d’être impeccable et que c’est le monde extérieur qui est perturbé. Dans le meilleur des cas, un névrosé apprendra à réorienter sa névrose, voire à la transformer en avantage. Le psychotique reste enfermé dans sa logique intérieure, cela en fait parfois des pervers... l’une des caractéristiques de notre époque avec le cynisme et la manipulation d’autrui à des fins personnelles.
Les déçues de Tinder et autres applis de rencontre sont des gens qui réitèrent en boucle leur névrose relationnelle. C’est ce que j’ai constaté chez 90 % des personnes autour de moi qui ont "rencontré" un(e) partenaire ou compagnon via ces applis. Croyant avoir débusqué le ou la personne de leur rêve, ils retrouvent au bout de quelques mois leur même problème, souffrances, déceptions.
Et comme leur connaissance d’eux-même est inexistante, ils incriminent les "applis" qu’ils rendent responsables de leur misère systémique. Ils ont oublié le " connais-toi toi-même et tu connaitras l’univers et les dieux"..
Nous vivons une époque liquide et en liquidation. Les individus de ce monde le sont aussi.