Certes ces deux chroniqueurs sont nettement moins subversifs que l’on essaye de nous le faire croire mais je ne pense pas que leur éviction soit une bonne chose.
Même si Zemmour évite soigneusement certains sujets (comme le BETAR qu’il fait semblant de ne pas connaître et le sionisme en général) ses analyses sur d’autres thèmes comme la critique du féminisme ou encore l’échec programmé de l’UE sont très intéressantes.
Certains me feront sans doute remarquer qu’il se contente de reprendre les thèses d’Alain Soral et ce n’est pas totalement faux (voire même totalement vrai) ; mais il n’empêche que contrairement à Soral, Zemmour n’est pas ostracisé par les médias (du moins jusqu’à aujourd’hui) et peut diffuser ses idées à un plus large public (parce si Comprendre l’Empire, c’est 25 000 exemplaires vendus, On n’est pas couché c’est 2,5 millions de téléspectateurs chaque samedi).
C’est grâce à Eric Zemmour que j’ai découvert Alain Soral, et je ne pense pas être le seul dans ce cas.
A l’époque lointaine où je croyais que Dieudonné était un dangereux antisémite et que l’Iran allait nous atomiser d’un moment à l’autre, j’ai commandé un livre de Zemmour (Le Premier Sexe) sur internet et Amazon m’a judicieusement conseillé d’acheter également Misère du Désir d’un certain Alain Soral, afin de bénéficier de la livraison gratuite.
Et, deux ans plus tard, je ne peux plus passer une journée sans consulter le site d’E&R (je ne vous parle pas de mes crises d’angoisse la semaine dernière quand le serveur était planté).
Le citoyen lambda n’a presque aucune chance de soupçonner l’existence d’un génie comme Alain Soral, c’est pour cela que nous avons besoin d’individus comme Eric Zemmour qui serviront de lien entre le « subversif autorisé » et les véritables anti-impérialistes.
Et, pour terminer, des chroniqueurs qui ont poussé l’Humain Jacques Attali a quitter un plateau TV ne peuvent pas être foncièrement mauvais.