En relayant Kierzek et Blachier, Gala fait de la résistance
1er février 2022 12:18, par Roland de Roncevaux
pour ma part cela illustre le conflit en cours au sein même de la classe dominante occidentale... entre la vieille garde néolibérale supranationale, et la montée d’une tendance national-bourgeoise en phase avec le nouvel âge du capitalisme.
Le Great-Reset me semble la tentative désespérée des vieux dinosaures issus de l’ère néolibérale, de survivre à leur destruction-créatrice... ils auraient dû disparaître 2008, et ne survivent que de "soviétisation monétaire" et d’autoritarisme croissant. Ils sont surdimensionnés dans l’époque actuelle : les diplodocus géants et autres tyrannosaures doivent opérer une ponction trop importante sur l’économie réelle afin de nourrir leur grands corps. Ils vont finir par disparaître, et laisser la place à des petits mammifères agiles. C’est le grand retour des nations comme unité d’action dans le capitalisme multipolaire. Cela ne veut pas dire qu’on va vivre en autarcie (ce qui n’a jamais vraiment existé) : c’est que les échanges "mondiaux" vont redevenir "internationaux". Il est possible à cette occasion que l’UE (l’euro) et l’OTAN disparaissent aussi, au profit de structures moins rigides, un peu comme l’URSS et le Pacte de Varsovie ont cédé la place à la CEI et à l’OTSC.
Bolloré (avec quelques autres) incarne en France cette tendance national-bourgeoise qui émerge. Ce qui peut surprendre, c’est que la mutation actuelle du capitalisme ne passe pas par une étape de concentration, mais au contraire par une étape de re-morcellement.