Je ne connaissais pas Stéphane Blet personnellement. Je n’avais pas non plus beaucoup prêté attention à son talent. Ce n’est qu’en écoutant, ces derniers jours, ses albums publiés par KontreKulture que j’ai compris quel immense artiste il était. Pas besoin d’une grande culture classique pour le ressentir. Quelle force, quelle délicatesse, quelle beauté, quelle perfection ! Et quel travail !
Je n’avais pas non plus pris la mesure de son parcours exceptionnel. Je ne comprends que maintenant la grandeur de son sacrifice. Je parle du sacrifice de sa carrière, de son public, des honneurs. Pour l’honneur. Pour la vérité. Quel mystérieux paradoxe qu’un homme qui a voué sa vie à la beauté puisse aussi avoir un tel amour de la vérité !
Après dix ans de franc-maçonnerie, écrire Franc-maçonnerie, l’effroyable vérité était un geste d’un très rare courage. Stéphane n’ignorait pas à quoi il s’exposait. Il connaissait le pouvoir occulte des marchands du Temple dont il a dévoilé l’hypocrisie et la malice.
Leur coeur est si noir ! Ils ont été jusqu’à fermer la chaine YouTube où il exprimait son talent musical. La crucifixion du beau, du bien et du vrai est leur seconde nature.
Malheureusement, Stéphane n’aura pas de statue ni de nom de rue dans les années noires à venir. Mais nous pouvons lui élever une statue dans notre coeur. Il mérite nos larmes, nos prières, notre admiration. Notre reconnaissance, surtout. Dieu, donne-nous encore des hommes comme lui. Et aide-nous à lui ressembler.
Stéphane, tu est notre maître. Nous ne t’oublierons pas. Jamais. Je ne te connaissais pas, mais maintenant, je te connais un peu. J’écoute ta musique, et je vibre avec toi.
Tu es désormais dans notre Panthéon des grands hommes.