Si on pouvait arrêter de parler de planche à billets...
Il n’y a pas de planche à billets, et vous n’avez pas plus de billets dans vos portefeuilles, bien au contraire.
Il y a un robinet à crédit pour la dette des Etats (obligations) et les paiements interbancaires.
L’inflation est un problème de rentiers quand les crédits vont aux entreprises productives, et que les salaires augmentent face à la pénurie de main d’oeuvre. Dans les années 70, les ouvriers avaient acheté des maisons à crédit fixe qu’ils remboursaient très vite puisque le reste à payer était payé plus vite à mesure que leur capacité de remboursement augmentait. L’inflation était mal vue des détenteurs de patrimoine, puisque les placements immobiliers et le capital monétaire perdaient de leur valeur relative. Evidemment, les riches haïssaient l’inflation.
Quand le crédit va à l’Etat et aux entreprises financières, ce n’est plus la même inflation. L’Etat payant désormais plus de subventions que d’investissements réellement productifs rembourse son crédit avec l’impôt payé par les citoyens. Les banques utilisent le crédit pour devenir propriétaire de l’outil productif (avant il y avait les faillites, autre méthode).
Le point chaud n’est pas l’inflation, qui reste le meilleur moyen de redistribuer les richesses, mais quelle part contribue à l’inflation : les salaires ou les profits.